Edition 2017

Le jardin de la Sixième Extinction

Cannes / Le jardin représente un voyage dans l’histoire de la relation entre la Terre et les Hommes, et questionne sur la place de notre sensibilité vis-à-vis de l’environnement du monde de demain.

Jardin "Le jardin de la Sixième Extinction" © D. Simonson / J. Lefrère

Créateurs

DAVID SIMONSON

David Simonson, Architecte Paysagiste,
Jules Lefrere, Ingénieur Paysagiste
Paris

« Born and raised » en Californie du Sud, David Simonson (Simonson Landscape) est spécialisé dans la conception de jardins secs et de jardins méditerranéens.

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Toujours à la recherche de nouvelles plantes et de nouvelles associations, il souhaite faire mieux connaître l’extraordinaire variété de la flore méditerranéenne au travers de ses réalisations.

À ce titre, il a reçu le prix récompensant la palette végétale du « Jardin des émergences », réalisé en collaboration avec Pierre Lavaud, au festival de Chaumont sur Loire en 2016.

Cette année, il s’associe avec Jules Lefrère, ingénieur paysagiste et lui-même attaché depuis son enfance aux rivages méditerranéens, pour concevoir le « Jardin de la sixième extinction » dans le cadre de la première édition du Festival des Jardins de la Côte d’Azur. Cette création reflète leur intérêt commun pour les jardins durables et questionne notre rapport à l’environnement ainsi que les moyens de le préserver.’’

Voir les références des créateurs

Boutique Aesop - Rue Vieille du Temple, Paris 4e

Chaumont-sur-Loire 2016 : Jardin des émergences - (prix du jury palette végétale)
Réalisation d’un jardin sec

Tokyo 2014 : Medicinal Herbman Project pour le Kirin Festival
Réalisation d’un jardin ‘‘homme’’ qui enseigne l’usage des plantes sur le corps humain

Présentation du jardin éphémère

Il y a des millions d’années, de premières formes de vie primitives débutaient sur la Terre. Grâce à un processus d’évolution, les organismes vivants, soumis à leur environnement, n’ont cessé de se transformer pour engendrer une variété d’espèces cohabitant sur la planète.

Ainsi l’Homme a pris sa place dans cet ensemble il y a quelques 200 000 ans. Depuis, Il n’a cessé d’apprendre de la Terre.

Crainte, fascination, observation, expérimentation, accidents... Il a su utiliser la nature pour graduellement chercher à l’apprivoiser. Progressivement, la planète a été impactée par l’activité humaine toujours plus intensive. L’Homme est désormais face à un dilemme : poursuivre sa consommation effrénée des ressources qu’il puise en la Terre mère qui lui a donné vie ou se reconnecter avec la Nature en respectant l’équilibre originel.

Le jardin représente un voyage dans l’histoire de la relation entre la Terre et les Hommes, et questionne sur la place de notre sensibilité vis-à-vis de l’environnement du monde de demain.

- Image en taille réelle, .JPG 841Ko (fenêtre modale)Jardin Le jardin de la sixième extinction© D. Simonson / J. Lefrère

Le jardin de la Sixième Extinction

Le visiteur trouve une terre primaire désolée, origine de la vie avec une végétation primitive qui émerge d’un sol composé de roches et de sable. Tout d’abord, Cycas, fougères et conifères nous renvoient à une ère végétale antérieure à l’apparition de l’homme sur Terre. A la suite, la végétation devient plus dense, plus variée et plus colorée.

Dans cette chronologie, les sculptures représentent les hommes qui prennent place dans cet environnement.

Les touches de couleurs sur ces silhouettes, évoquant l’ensemble de nos sens, font écho aux floraisons qui garnissent le jardin : nous avons su être sensibles au monde dans lequel nous sommes nés, et c’est à travers nos sens qu’on a su apprendre à vivre dans la nature. En reconnaissant les végétaux comestibles, ceux qui guérissent et ceux qui sont dangereux, en les utilisant également dans la fabrication d’outils, tout en leur reconnaissant un attrait l’esthétique… l’homme a organisé et a modifié le monde à son image.

Quand on se rapproche du centre, certaines sculptures sortent des massifs, en rupture/déconnectées avec le végétal, elles se dégradent et s’effacent. C’est là que l’homme perd ses repères.

A son arrivée près de la pièce d’eau centrale, le visiteur peut alors voir le reflet de sa propre silhouette, comme disparue sous le niveau du sol. Ce reflet dans l’eau représente le mouvement, phénomène que certains scientifiques appellent « le sixième sens ». Notre futur est-il le mouvement ou l’extinction …?

Jardin réalisé avec le concours de La Pépinière des Baisses, la carrière Distripierres, Mul – Les Carrières de la Siagne, Sylvie Wheeler, Pierre Lavaud, Jean-Philippe Joncourt, Johann Laskowski et Pablo Boudier.